21 septembre 2015 – Supplément Business des Echos. Page 09
LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,
Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.
Crise conjugale, maladie grave, départ d’un proche, enfant à problèmes ou crise existentielle, votre vie est entrée dans une zone de turbulences et il vous faut la traverser tant bien que mal. Ces turbulences produisent des résonances inévitables dans votre vie professionnelle et vous mettent potentiellement en danger. Vos collègues et patrons voient déjà que l’ordre des priorités change, qu’absorbé(e) par vos problèmes personnels, vous avez du mal à vous focaliser sur les sujets professionnels, que le niveau de votre énergie décline. Bref, avant même d’avouer verbalement que vous vivez des moments difficiles, vous en avez déjà « parlé » de façon non verbale.
Dans ces circonstances, dire la vérité à votre patron, c’est lui annoncer ce qu’il soupçonne déjà. Ne craignez pas de montrer votre état de faiblesse en vous mettant « à nu », pensez plutôt que votre transparence va être appréciée comme un signe de confiance et de loyauté.
Mais attention ! Informer votre patron, oui, vous épancher, non. Il vous faudra rester sobre et montrer que vous maîtrisez la situation. Les turbulences étant par nature temporaires, vous devriez obtenir des délais pour certaines tâches. L’entreprise s’humanise, il y a de fortes chances que votre patron se montre solidaire et compréhensif. Non par angélisme, mais pour retenir les meilleurs talents, facteur de sa survie.
A FAIRE | A NE PAS FAIRE |
01/ Réviser ses priorités Questionnez vos valeurs : le mode d’équilibre de vos vies personnelle et professionnelle que vous avez adopté jusqu’à présent est-il responsable de la crise en cours ? 02/ Ne (plus) jamais partager ses idées 03/ Assumer les difficultés |
01/ Craquer Si vous vous obstinez à ne rien dire, vous risquez de craquer et de tout révéler en mode catastrophe. Ce sera alors perçu comme un message de faiblesse et de non-fiabilité. 02 / Développer le syndrome du pont de Tacoma 03/ S’apitoyer sur soi-même |