29 juin 2015 – Supplément Business des Echos. Page 09
LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,
Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.
Vous avez l’impression que les compétences de votre collaborateur plafonnent et, comme il semble ne pas supporter la moindre critique, vous le jugez arrogant et anormalement susceptible… Votre jugement est en réalité une interprétation négative, non pas des faits, mais de votre perception des faits.
Il s’agit d’un « angle mort » significatif. Au lieu de chercher à savoir quelle est votre marge de manœuvre comme chef face à cet obtus, interrogez-vous plutôt sur votre leadership. Etre leader, c’est montrer la voie et donner l’envie de vous suivre. Le refus de votre collaborateur signe-t-il l’échec de votre leadership ?
Comment l’avez-vous motivé ? Comment l’avez-vous coaché pour le faire « grandir » et évoluer dans ses ambitions ? Autre possibilité : le refus de progresser de votre collaborateur peut aussi être motivé par une envie de stabilité dans sa « zone de confort », par un désir de ne pas prendre de risques, ou encore de demeurer sous l’effet du « virus mental » de type « un tient vaut mieux que tu auras», qu’il vous faudra désactiver.
Rappelez-vous : Il n’y a pas des mauvais élèves, il n’y a que de mauvais professeurs.
A FAIRE | A NE PAS FAIRE |
01/ Motiver dans les règles d’art Pour l’inciter à évoluer, il faut que la perspective d’évolution lui paraisse désirable, ce qui n’est manifestement pas le cas. 02 / Proposer autre chose 03/ Comprendre sa perception des faits |
01/ Lui expliquer que c’est » up or out « Cela risque de sonner comme un ultimatum et de le provoquer à vous répondre « chiche ! » On vous reprochera alors votre incapacité à retenir les meilleurs éléments. 02/ Impliquer l’équipe 03/ Vous justifier |