19 janvier 2015 – Supplément Business des Echos. Page 7
LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,
Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.
Votre compétence technique, quoique reconnue, ne suffit pas, en effet, à elle seule, à assurer votre nomination à un poste de management. Il faut en plus que vos collègues d’aujourd’hui, qui seront vos collaborateurs de demain, puissent vous reconnaître en tant que manager, en termes de style managérial et de posture. La culture de la « boite » se décline par un style de communication, par un langage, par un code vestimentaire et comportemental, le tout formant une signature d’appartenance commune. Le groupe social se reconnaît ainsi et maintient de cette façon sa cohésion (dont l’objectif est la conservation du groupe).
Lorsque vous émettez des signaux corrects d’appartenance, ils sont alors interprétés comme une volonté d’intégration et comme l’expression de votre ambition. Dans le cas contraire, si ces signaux vont à contre-courant du style de la « boite », ils sont interprétés à votre insu, comme un manque de séniorité hiérarchique (« il/elle n ‘a pas le calibre du poste ») ou comme une inaptitude socioculturelle. Dans tous les cas, ce décalage suffit à plomber votre ambition.
La logique est simple : pour être promu(e), il faut démontrer votre capacité à acquérir les éléments de style requis.
A FAIRE | A NE PAS FAIRE |
01/ Distinguer conformité de fond et de forme Ne soyez jamais en décalage sur le fond culturel. Ou adieu la promotion ! Mais il est normal d’affirmer votre individualité en vous différenciant sur la forme. 02 / Observer et modéliser les managers 03/ Jouer la carte de « diversité » |
01/ Se renier pour une nomination Vous ne devez pas montrer que vous êtes prêt(e) à vous renier pour une nomination. L’estime de soi, de son parcours, de ses origines, est une composante nécessaire pour un manager. Donc à ne pas compromettre. 02/ Creuser le décalage 03/ Ménager « la chèvre et le chou » |