Mon boss goûte peu Twitter, LinkedIn & Cie

Articles & Interviews, Presse

27 avril 2015 – Supplément Business des Echos. Page 9

LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,

Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.

Vous trouvez votre patron crispé face aux Twitter, Facebook, LinkedIn et autres ? Autant les réseaux internes professionnelles trouvent grâce à ses yeux, autant il se méfie de ceux qui « exposent » ses cadres à l’extérieur. Vous avez beau lui expliquer que votre visibilité professionnelle n’exclut pas votre fidélité à l’entreprise, il ne vous croit pas. Pis, sa méfiance envers LinkedIn est telle qu’il interprète la seule détention d’un compte comme une recherche active d’emploi (« On va me voler mes meilleurs éléments ! »). Cette défiance est imputable à la fracture numérique. Alors que les jeunes passent « leur vie » sur les réseaux sociaux, les seniors n’en font qu’un usage utilitaire. Expliquez à votre patron que les réseaux sociaux peuvent aussi aider à faire du lobbying et améliorer l’attractivité de l’entreprise, et il changera peut-être son regard.
Dites-lui aussi que les grands dirigeants, conscients de leur image, ont leur compte Facebook et Twitter, souvent gérés pas leur directeur de communication. Il pourrait s’inspirer de ces rôles modèles, qui considèrent l’exposition directement proportionnelle au pouvoir.
Enfin, si certains déboires sur Twitter, surmédiatisés, l’ont glacé, rassurez-le et dites-lui bien que vos tweets sont irréprochables, qu’ils pourraient même être publiables en une de n’importe quel journal !

A FAIRE A NE PAS FAIRE
01/ Insinuer que c’est un must de leader
Faites lui comprendre que pour son image, ne pas avoir un compte Instagram, Twitter ou LinkedIn risque de le faire passer pour un « vieux schnock ».
En tant que leader il se doit d’y être.

02 / Proposer un « reverse mentoring »
Des jeunes forment alors des seniors au bon usage des réseaux sociaux et des nouvelles technologies.

03/ Organiser une sensibilisation à la sécurité
La meilleure façon de se protéger, c’est d’organiser une conférence sur les dangers – réels et supposés – spécifiques des réseaux pour les démystifier, mieux les appréhender et connaître les règles de sécurité.

01/ Trop insister
Attention, à trop insister, il risque de davantage se crisper et de jeter le bébé avec l’eau du bain.

02/ Donner l’impression que c’est un phénomène non contrôlable
Ce que lui fait peur, c’est le caractère non contrôlable et non maîtrisable des réseaux sociaux à l’échelle planétaire. Pour qu’il accepte de s’y mette, il faut lui vendre l’idée de leur autorégulation raisonnable.

03/ … sans déconnexion possible
Sans cesse connecté(e)s entre eux, les plus jeunes sont en permanence sur deux plans parallèles, la vie réelle et la vie virtuelle, ce que les seniors, plus séquentiels, ne comprennent pas.

Lire l'article au format PDF