12 octobre 2015 – Supplément Business des Echos. Page 07
LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,
Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.
Le « reverse mentoring » est une démarche encouragée par l’entreprise selon laquelle des cadres dirigeants se font former à la pratique des réseaux sociaux et du numérique par de jeunes geeks. Véritable renversement hiérarchique, la méthode peut être peu appréciée par certains dirigeants.
Le relatif inconfort de la posture d’apprenant peut induire l’impression erronée qu’on sape votre autorité. Mais le « reverse mentoring » est basé sur le volontariat ; on ne l’impose pas. Si vous avez accepté de vous y prêter pour des raisons politiques (« Comment dire non à la dernière lubie du Big Boss ? »), il vous faudra vite trouver des raisons de l’apprécier…
La première, c’est un moyen d’être de son temps. Les jeunes vivent dans le numérique, tandis que les dirigeants utilisent les outils dans un but professionnel et utilitaire. Le reverse mentoring vise justement à réduire cette fracture numérique qui sépare et éloigne les générations. Il permet aux dirigeants de se rapprocher des équipes pour faciliter leur adhésion.
La seconde, c’est d’actualiser sa vision en se faisant aider pour appréhender le monde qui se digitalise. Les dirigeants, qui façonnent les entreprises de demain, se doivent d’intégrer les nouvelles façons de penser et d’agir, qui sont véhiculées par les jeunes geeks.
A FAIRE | A NE PAS FAIRE |
01/ En profiter pour progresser Utilisez votre mentor à fond, poussez-le dans ses retranchements, challengez-le et progressez au maximum. 02 / Mettre son « mentor » à l’aise 03/ Savoir reprendre la main |
01/ Résister Ne cherchez pas à démontrer que vous n’avez rien à apprendre ou que cela ne servira à rien (vous n’avez pas le temps pour les « loisirs numériques »). Derrière la résistance, il y a la peur du changement. Votre autorité pourrait en pâtir. 02/ Projeter une relation parentale 03/ Avoir peur (de vieillir) |