02 mars 2015 – Supplément Business des Echos. Page 7
LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,
Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.
Plusieurs études démontrent que si les femmes étaient aux commandes de la finance mondiale, celle ci se porterait nettement mieux. Naturellement plus prudentes que les hommes face aux risques des marchés, les femmes subissent, néanmoins, le corollaire de cette prudence : leurs ambitions se situent largement en dessous de celles des hommes. C’est pour cela qu’elles ont tendance à freiner leur carrière, à ne pas se valoriser lors d’un entretien d’embauche, à ne pas réclamer une augmentation, voire à ne pas se projeter dans l’avenir. Ce « virus mental » féminin – qui tend à limiter (ou à réviser à la baisse) – ses ambitions, participe aussi à la création de ce « plafond de verre » qui maintient les femmes durablement dans les postes d’experts ou de « seconds couteaux ». Le « plafond de verre » fausse leur perception de la réalité, provoque systématiquement des réflexes inadéquats d’auto limitation et empêche les femmes de prendre le leadership.
Comment vous en sortir ? Nettoyez votre « disque dur » mental régulièrement pour en extraire toute limitation de vos attentes et aspirations professionnelles. Cultivez votre ambition côté « fonction », communiquez sur vos aspirations professionnelles, histoire de « brûler vos vaisseaux » pour ne plus reculer.
N’oubliez pas : aspirer à la grandeur fait réellement grandir !
A FAIRE | A NE PAS FAIRE |
01/ Briser le plafond de verre Projetez-vous à la place de votre patron, puis à celle de votre N+2, etc., pour déterminer où vous vous arrêterez. Interrogez-vous sur les raisons objectives et subjectives des vos limitations. 02 / Nettoyer son « disque dur » 03/ Construire son ambition |
01/ S’inventer des « alibis » Les femmes s’en inventent pour réviser leurs ambitions à la baisse. Les enfants et la famille sont au top du palmarès, mais aussi : «j’aime mon métier, pourquoi devenir dirigeante ? » 02/ … et des dangers imaginaires 03/ Tomber en « panne sèche » d’ambition |