01 février 2016 – Supplément Business des Echos. Page 08
LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,
Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.
Rêver de créer sa boîte parce qu’on en a le « ras-le-bol » de son rôle de manager n’est pas une motivation suffisante pour réussir. Pour devenir entrepreneur, il faut se situer dans l’action et non dans la réaction. Rêver d’entreprendre pour lancer un produit innovant est tout de même bien plus motivant que de se réfugier dans l’entrepreneuriat parce qu’on se sent à l’étroit dans un organigramme !
L’entreprise est comme un grand parapluie qui abrite sous lui les salariés, dont la réalité, en termes de risques et de probabilité d’échec, est sensiblement différente de celle des entrepreneurs.
En France, 90% des cadres supérieurs de multinationales qui se lancent dans l’entrepreneuriat font faillite.
On ne naît pas entrepreneur, mais, si on en a le désir, on peut le devenir. Au lieu de vous demander si vous avez l’étoffe d’un entrepreneur, intéressez-vous au contenu de son kit de survie. Ce dernier comprend l’indépendance, l’enthousiasme, l’optimisme, la ténacité, le flair, la capacité à se reconstruire sitôt après la survenue d’un échec. « Le succès, c’est être capable d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme » , disait Winston Churchill. Une formule à vite faire rentrer dans votre ADN.
A FAIRE | A NE PAS FAIRE |
01/ Reformuler son discours Débarrassez votre discours de toute formulation négative. Pour vos projets, utilisez les formulations positives afin d’enclencher le moteur de la motivation profonde par l’action. 02/ Nettoyer son « disque dur » 03/ Travailler ses alliances |
01/ Fuir en avant Toute velléité de fuite en avant est un échec programmé. Plus la motivation est profonde, plus il faut préparer votre projet et, au final, plus la confrontation avec la réalité en sera facile. 02/ Minorer le savoir-être 03/ Mal gérer les émotions |