18 janvier 2016 – Supplément Business des Echos. Page 08
LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,
Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.
Vous voulez tous les lauriers pour vous et ne parvenez pas à pacifier votre ego ? L’ambition qui vous dévore, quand elle est doublée d’impatience, est un signe d’immaturité émotionnelle et de manque d’estime de soi. Au-delà du collège, le syndrome du premier de la classe apparaît pathétique.
Formatées par le système éducatif français, les personnes atteintes par ce syndrome sont incapables de travailler en équipe. Poussées par la compétition, elles travaillent les unes contre les autres, au lieu d’avancer ensemble. « Heureusement que je suis là, les autres sont “nuls ”», estiment-elles.
L’ego non pacifié est semblable au tonneau des Danaïdes : à peine rempli par une prouesse attestée, il se vide rapidement par le « trou » d’un doute existentiel en relation avec l’estime de soi. Résultat : il faut le remplir en permanence, sous le coup d’une insatiable quête des lauriers, sans quoi, se vidant, il génère une angoisse et un doute de soi corrosif. Le problème, c’est que plus le « trou » est grand, plus vite « le tonneau » se vide …
Seul remède à ce syndrome : le colmatage. Ce qui revient à travailler à la fois l’image et l’estime de soi.
A FAIRE | A NE PAS FAIRE |
01/ Gérer votre image Le delta entre la façon dont les autres vous perçoivent et la manière dont vous vous voyez est révélateur : une différence importante prouve que vous devez très sérieusement travailler votre image. 02 / Prendre du recul 03/ Nettoyer votre « disque dur » |
01/ Vous faire des ennemis Les premiers de classe sont détestés par les autres. Vous n’avez pas besoin d’ennemis supplémentaires, alors aidez les autres, partagez vos données, collaborez. 02/ Heurter votre hiérarchie 03/ Diffuser votre malaise |