Pas de temps à perdre en concertation…

01 décembre 2014 – Supplément Business des Echos. Page 8

LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,

Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.

Le temps est une valeur ou une denrée précieuse, à judicieusement investir en concertation avec ses pairs et les équipes pour un retour sur investissement optimal de leur part, – en termes d’adhésion, d’«ownership » et d’exécution. Cela n’a rien de superflu, bien au contraire : faites l’impasse sur la concertation et, immanquablement, il vous en coûtera en temps et en énergie nécessaires à la gestion des objections et des résistances que vous aurez suscitées en avançant trop vite. Les autres se comporteront alors en « locataires » des sujets imposés, auxquels ils ne s’identifient pas.
On n‘a rien sans rien. Que la concertation se fasse en amont ou en aval, dans les deux cas, un « prix » est de toute façon à payer, dont le montant s’avère plus économique si des dispositions sont anticipées. En France, on se concerte généralement, avant de mettre un sujet important sur la table en réunion. Imposer sans concertation est en effet perçu comme un manque de considération pour les autres. Une telle attitude est susceptible de générer un « coût » négatif sur votre image puisque vous apparaissez arrogant ou insuffisamment senior hiérarchiquement. Les personnes gradées savent ce que la concertation rapporte : elle facilite la « digestion » en douce des objections et rend les gens « propriétaires » des solutions à l’élaboration desquelles on les a associés.