23 juin 2014 – Supplément Business des Echos. Page 8
LA CHRONIQUE de Éléna Fourès,
Les conseils d’Éléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, du cabinet IDEM PER IDEM.
Une partie de votre être (la personne) réprouve la décision prise, alors que l’entreprise attend que vous l’assumiez. Une bonne gouvernance de soi consiste à gérer les trois côtés d’un « Triangle Identitaire » composé respectivement par la personne, l’expert et la fonction. Dans le cas où ces trois composantes ne sont pas alignées, un « arbitrage » est nécessaire pour comprendre quel côté « résonne » ou prédomine. Si l’« expert métier » est en désaccord,
il lui faut comprendre que ce n’est pas à lui que s’adresse la tâche d’assumer la décision : on peut être en désaccord du point de vue technique et néanmoins capable, en position « fonction », de mettre en ouvre une décision.
En revanche, quand c’est votre côté « personne » qui réprouve la décision et que vos valeurs personnelles entrent en conflit avec les valeurs de l’entreprise, cela signifie que votre côté « personne » prédomine. Vous êtes donc, en tant que manager, en flagrant délit d’erreur de casting et /ou de manque d’arbitrage de soi. Dans 1% des cas, cela peut vous mener à la démission, dans 99% à « remettre les pendules à l’heure ». Autrement dit, à remettre la « fonction » en avant, et à faire taire votre « personne ». Pensez à Zidane dans la fonction « capitaine de l’équipe de France » lors de la Coupe du monde de football le 9 juillet 2006 !
A FAIRE | A NE PAS FAIRE |
01/ S’arbitrer Posez-vous la question « qui parle ? » et faites fonctionner votre « arbitre intérieur ». Ensuite, faites taire les parties « inappropriées ». 02/Se gouverner 03/ Prendre du recul |
01/ Etaler ses états d’âme Le principe, c’est celui de détectives américains : « Tout ce que vous direz peut être retenu contre vous ». 02/ Chercher à changer l’entreprise 03/ Tirer des conclusions hâtives |